Sam Drabble, Responsable Évaluation, recherche et apprentissage, WSUP
Rosemary Campbell, Responsable Eau, WSUP
Philip Oyamo, Chef de projet sénior, WSUP
Rosie Renouf, Responsable Recherche et politiques,WSUP
Dans de nombreuses villes d’Afrique, I’expansion rapide des communautés à faibles revenus pose un certain nombre de défis aux compagnies de services publics, notamment techniques et sociaux, quand elles souhaitent développer leurs réseaux. Toutefois, cette évolution démographique leur offre aussi l’opportunité de développer leur clientèle et de générer des recettes. Aujourd’hui, face à la pandémie de COVID-19 qui compromet leur viabilité fi nancière, les services publics doivent inventer de nouveaux modes d’approvisionnement pour ce segment de leur clientèle. En raison des défis posés par le virus à court et à moyen terme, les services des eaux doivent prendre toutes les mesures à leur disposition pour améliorer l’efficacité de leurs opérations, en renforçant encore la qualité du service et l’attention au client, leur contrôle sur le réseau de distribution, ainsi que la facturation et la collecte des recettes, afin de maximiser leurs bénéfices en temps de crise.
Les compteurs d’eau intelligents, une technologie récente, peuvent aider les services publics dans ce processus de transformation. Le client bénéficie en effet d’un contrôle accru sur son compte, via un modèle de prépaiement flexible, adapté aux habitudes de dépenses des ménages à faibles revenus, tandis que la compagnie peut bénéficier d’un meilleur contrôle sur l’eau, grâce aux données disponibles en temps réel sur la demande dans toute la zone d’approvisionnement, ce qui lui permet aussi de mettre en place des mesures préventives de lutte contre les incendies. Si les premiers essais donnent de bons résultats, les tests doivent se poursuivre, en particulier auprès des populations à faibles revenus. Au Kenya, à Watamu (district de Malindi), un projet pilote de 500 compteurs intelligents devrait permettre d’avancer en ce sens.