Par Toni Gallone, Développement Industriel, Renault environnement,
et Agathe Zeni-Guido, Ingénieur INSA Lyon, Master ISIGE Fontainebleau
Chaque année, plus d’un million de tonnes de plastique est utilisé par les constructeurs automobiles européens. Deuxième famille de matériau majoritaire au sein des véhicules après le métal, le plastique voit sa part augmenter dans la composition des voitures. Il répond à de nouvelles fonctionnalités techniques avec des grades à haute performance mécanique. Cependant son recyclage est complexe et les méthodes utilisées (déchiquetage, broyage, tri) ne s’avèrent pas assez sélectives, induisant des pertes importantes. La régénération des plastiques automobiles et notamment du polypropylène présente un gros potentiel pour une nouvelle source d’approvisionnement du domaine automobile tout en
permettant de répondre aux objectifs réglementaires de valorisation des Véhicules Hors d’Usage (VHU).
Face à ce constat, le Groupe Renault a lancé une étude visant à augmenter le rendement et la valeur de transformation des matières de type polypropylène (PP), dans le cadre de sa politique volontariste d’intégration de matières recyclées dans ses véhicules. Cette étude a permis de mettre en avant des points indispensables pour la mise en place d’une ligne de traitement et de tri optimisée pour la valorisation des plastiques. L’optimisation du schéma de traitement et de tri contribue à la compétitivité de ces matières recyclées. L’augmentation du rendement de récupération du PP se traduit ainsi par une meilleure rentabilité, un renforcement de la chaîne de valeur du recyclage et une ouverture au développement de
nouveaux grades techniques.