Par Anselm Sprandel, Responsable de l’Unité de coordination centrale pour les réfugiés (ZKF), ville libre et hanséatique de Hambourg
Comme de nombreuses villes en Europe, Hambourg a été confrontée en 2015 à un pic d’arrivée de réfugiés. Depuis janvier 2015, 71 000 réfugiés sont passés par Hambourg (dont 39 000 y vivent toujours), fuyant la guerre en Syrie ou les conflits en Afghanistan, en Irak, en Iran et en Érythrée. Depuis l’an dernier, de plus en plus de Turcs arrivent à Hambourg pour demander l’asile politique en Allemagne. Au plus fort de la crise migratoire à la fin de 2015, les autorités de la ville se sont concentrées sur un objectif : éviter qu’il y ait des sans-abris et perturber le moins possible la vie des 1,85 million de Hambourgeois. La pression sur les logements se faisant de plus en plus sentir, la municipalité a développé des méthodes proactives basées sur la législation pour loger les réfugiés dans des conditions décentes, tandis que le Sénat de Hambourg créait l’Unité centrale de coordination pour les réfugiés (ZKF) afi n de réduire les formalités administratives et d’accélérer la prise de décision et la mise en oeuvre. La ville a fait preuve d’une grande résilience face à l’affl ux massif de réfugiés depuis 2015. Trois raisons principales expliquent cette gestion réussie : (1) le contexte socioculturel particulier de l’Allemagne et de Hambourg, (2) les mécanismes de gouvernance mis en place pour faire face à cette situation sans précédent et (3) l’implication de la société civile et la participation des citoyens.