Une contribution à la COP21
9 novembre 2015
Conseil économique, social et environnemental - Paris, France
Changement climatique
En amont de la COP 21, l’Institut Veolia a organisé, en partenariat avec l’Agence Française de Développement et la Fondation Prince Albert II de Monaco, une conférence internationale sur les solutions innovantes permettant de réduire les émissions de méthane. Et pour compléter cette conférence, deux side events ont eu lieu au Bourget lors de la COP 21. L’objectif ? Sensibiliser le plus grand nombre à l’importance pour le climat d’une action sur le méthane, en contribuant à une dynamique collective et globale.
Le méthane, un second levier d'action pour réduire les gaz à effet de serre
Le méthane est le deuxième gaz à effet de serre contribuant au changement climatique. Il possède une courte durée de vie dans l'atmosphère, d'où un potentiel de réchauffement global (PRG) qui varie considérablement selon l'échelle temporelle choisie. Une meilleure prise en compte de ce gaz constituerait un second levier d'action pour réduire significativement les émissions des gaz à effet de serre, dans les pays du Nord comme du Sud.
Polluant à courte durée de vie : 12 ans
32 % des émissions globales de gaz à effet de serre
PRG* méthane = 84 x PRG CO2 sur une échelle de 20 ans.
* Pouvoir de Réchauffement Global
Une contribution à la COP 21
En réunissant les plus grands spécialistes, l’Institut Veolia et ses partenaires ont souhaité contribuer à la COP 21 avec un sujet moins considéré que les émissions de CO2. Sans minimiser la nécessité de réduire celles-ci, cette conférence et les deux événements qui y sont associés (side event n° 1, à destination des décideurs et des négociateurs et le side event n°2 , à destination des membres de la société civile) montrent que des solutions concrètes peuvent être mises en œuvre, à court terme, pour lutter contre le changement climatique.
" La conférence bénéficie du soutien institutionnel du gouvernement français illustré par l'obtention du label officiel COP 21 ".
La science au service d’actions concrètes
Des scientifiques et des porteurs d’actions innovantes, experts internationaux reconnus, ont partagé leurs connaissances scientifiques sur le sujet. Ils ont examiné les options d'atténuation existantes dans les principaux secteurs émetteurs (agriculture, pétrole/gaz et déchets) et analysé les mécanismes économiques et financiers qui faciliteraient le déploiement de ces solutions, pour répondre au défi climatique. Des études de cas ont présenté les différentes solutions déjà étudiées.
" Cette approche globale a permis de partager des solutions concrètes pouvant être déployées à large échelle "
Jean BOGNER, Enseignante-chercheur, Université de l’Illinois à Chicago
Elle a travaillé sur des projets américains et internationaux à l'ANL, puis comme consultante chez Landfills +, Inc. (1997-2013) et à l'UIC où ses travaux se sont axés essentiellement sur des études de terrain et en laboratoire portant sur la génération, le transport et les émissions de CH4 de décharge et également sur la modélisation et la réduction des émissions. Récemment, ses travaux se sont concentrés sur le développement et la validation internationale sur le terrain d'un nouveau modèle scientifique d'inventaire des GES (CALMIM) pour les émissions de CH4 de décharge sur n'importe quel site dans le monde comprenant le transport et l'oxydation du CH4 induits par le climat.
Ses publications incluent des dizaines d'articles dans des revues, des contributions à de nombreux ouvrages et des rapports évalués par des pairs. En 2007, elle a été l'auteur principal chargée de la coordination du chapitre “Gestion des déchets” du 4ème rapport d'évaluation du Rapport du groupe de travail III [Atténuation du changement climatique] du Groupe d'experts intergouvernementaux sur l'évolution du climat (GIEC), pour lequel elle a partagé le Prix Nobel de la Paix 2007 décerné à l'IPCC.
Elle a également été notamment lauréate de l'University of Illinois Distinguished Alumni Award (2009), du Lawrence Lecturer (2008) for the Solid Waste Association of North America (SWANA), et de l'Argonne Exceptional Achievement Award (1992). Elle a beaucoup travaillé avec des étudiants en doctorat américains et d'autres nationalités, et avec des comités internationaux affiliés à l'IGAC-IGBP et l'IEA. Elle est titulaire de plusieurs diplômes (BA, MS, et PhD) en géoscience avec une spécialisation en hydrogéologie et en gaz souterrains.
Jean-Paul DELEVOYE, Président, Conseil économique, social et environnemental (CESE)
Sénateur du Pas de Calais de 1992 à 2002, président du groupe des sénateurs-maires, il dirigea le rapport « Cohésion sociale et Territoire » pour le commissariat au plan en 1999. Il présida la mission sénatoriale d’information chargée de dresser le bilan de la décentralisation et de proposer les améliorations de nature à faciliter l’exercice des compétences locales en 1999-2000. Il conduisit également le groupe d’étude sur la responsabilité pénale des décideurs publics au ministère de la justice. En 1998, il participa à l’étude « Pour une approche globale du temps de l’enfant : l’expérimentation des rythmes scolaires ».
Ministre de la Fonction Publique, de la réforme de l’État et de l’aménagement du territoire de 2002 à 2004, il a notamment engagé la reforme de l’ENA et celle de la retraite des fonctionnaires. Jean-Paul Delevoye a également été Médiateur de la République d'avril 2004 au 31 mars 2011. Jean-Paul Delevoye a été élu Président du Conseil Economique Social et Environnemental le 16 Novembre 2010
Benjamin DESSUS, Président, Global Change
Benjamin Dessus, ingénieur des télécommunications et docteur en économie, a débuté sa carrière comme physicien aux laboratoires de Marcoussis. Il a ensuite rejoint les Etudes et Recherches d’EDF où il a en particulier construit la centrale solaire THEMIS. Il a été directeur de la recherche et de l’action technique de l’Agence Française de la maîtrise de l’énergie, puis en charge du programme Ecodev, « Technologies pour le développement durable » au CNRS, préside actuellement l’association Global Chance. Il a été membre du premier comité scientifique du Fonds pour l’environnement mondial et pendant 8 ans président du Conseil scientifique du Fonds français pour l’environnement mondial.
Il est auteur nombreux livres et articles sur l’énergie et sur la lutte contre les réchauffements climatique. Il est également auteur, avec Jean Michel Charpin, Commissaire au Plan et René Pellat, Haut Commissaire au CEA d’un rapport intitulé « Etude économique prospective de la filière électrique nucléaire » remis au premier ministre en juillet 2001.
- Peut-on sauver notre planète sans changer nos modes de vie ? B. Dessus, S. David, Editions Prométhée 2010
- En finir avec le nucléaire : pourquoi et comment, B. Dessus, B. Laponche, Editions du Seuil, Oct 2011
- Déchiffrer l’énergie, Ed. Belin 2014
- Reducing Methane Emissions: The Other Climate Change Challenge, B. Dessus B. Laponche, Working paper AFD 2008 DT 68
- Les gaz de schiste : enjeux et questions pour le développement, Benjamin Dessus (Global Chance) Working paper AFD 2014 DT 142
Antoine FREROT, Président-directeur général, Veolia
De 1988 à 1990, il occupe la fonction de responsable d'opérations financières au Crédit national. En 1990, Antoine Frérot rejoint la Compagnie Générale des Eaux comme chargé de mission. Il devient en 1995 directeur général de CGEA Transport. En 2000, il est nommé directeur général de CONNEX, division Transport de Vivendi Environnement, et membre du directoire de Vivendi Environnement.
En janvier 2003, Antoine Frérot est nommé directeur général de Veolia Eau, la division Eau de Veolia Environnement, et directeur général adjoint de Veolia Environnement. En novembre 2009, il est nommé directeur général et, en décembre 2010, président-directeur général de Veolia Environnement.
Josep FERNANDEZ, Directeur technique, Veolia Amérique latine et Péninsule ibérique
1981 : Ingénieur en génie civil, Université polytechnique de Catalogne (Barcelone).
PARCOURS PROFESSIONNEL
De 2011 à maintenant : Directeur technique Veolia Amérique latine et Péninsule ibérique, filiale de Veolia, leader mondial des entreprises du secteur de l'environnement et plus particulièrement de la gestion de l'eau et des eaux usées, des déchets et de l'énergie.
2008 - 2011 : PDG et membre du Comité directeur d'Interagua, concession municipale pour la gestion de l'eau et des eaux usées de Guayaquil (Equateur). 2 400 000 habitants
2003 - 2008 : Directeur de la Division Eau Amérique Latine du groupe Proactiva (50 % Veolia / 50 % FCC).
2000-2003 : PDG du contrat pour la maintenance des réseaux d'eau à Caracas (Venezuela).
1997 - 2000 : Directeur de “Aguas de Monagas” (Maturin, Venezuela). Contrat de gestion privée d'une compagnie des eaux publique vénézuelienne. Projet pilote de la Banque Mondiale.
1994 - 1997 : PDG de “Aigües de Lleida” (Lleida, Espagne). Concession municipale pour la gestion des eaux et des eaux usées, filiale de la société espagnole FCC.
1982 - 1993 : Technicien supérieur, fonctionnaire qualifié, mairie de Lleida (Espagne). Directeur des services municipaux pour l'eau et les eaux usées.
DIVERS
1985 - 1993 : Ingénieur consultant en environnement.
1988 - 1990 : Professeur d'université. Université de génie agronomique de Lleida.
1991 - 1994 : Fondateur des cours de Business Management de l'ESADE à Lleida.
Gaël GIRAUD, Chef économiste, Agence Française de Développement
Gaël Giraud est jésuite. Ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure de Paris, de l'ENSAE (Ecole Nationale de la Statistique et de l'Administration Economique) et ancien fellow du CORE (Center of Operational Research, Louvain-la-Neuve, Belgique), il a obtenu son doctorat au Laboratoire d'Econométrie de l'Ecole Polytechnique en 1998. En 2009, il a été nominé comme Meilleur jeune économiste français par Le Monde / Le Cercle des économistes.
Pierre Marc Johnson, Négociateur en chef du gouvernement du Québec dans le projet AECG
Me Johnson agit à titre d’avocat principal et conseiller stratégique lors de négociations commerciales pour des partenariats internationaux relatifs à l’investissement, aux nouvelles technologies de l’information, au secteur biomédical, au divertissement, et aux produits financiers. Il possède en outre une vaste expérience en négociations internationales auprès des Nations Unies en matière d’environnement et de développement. Me Johnson a été conseiller auprès de la Commission de coopération environnementale (CCE), organisation internationale créée par le Canada, le Mexique et les États-Unis aux termes de l’Accord nord-américain de coopération dans le domaine de l’environnement (ANACDE). Il avait joué un rôle similaire en 2003 dans le cadre de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD).
Coauteur de The Environment and NAFTA — Understanding and Implementing the New Continental Law, publié par Island Press et de Beyond Trade, the Case for a Broadened International Governance Agenda, il est également l’initiateur de nombreux travaux et articles sur le commerce international, la mondialisation et l’environnement. Son expertise et son expérience l’amènent à être invité à conseiller ici comme à l’étranger des gouvernements et des institutions, à participer à des travaux de comités consultatifs et à prononcer des conférences sur les principes et effets de la mondialisation.
Il a siégé à titre d’administrateur ou de membre de comités aviseurs auprès d’une vingtaine d’importantes sociétés et il siège présentement au conseil d’administration de sociétés évoluant dans les secteurs biopharmaceutique, de la production cinématographique et minier. Me Johnson est docteur honoris causa de l’Université Claude Bernard Lyon I, en France, et membre de la Société royale du Canada, Grand Croix de l’Ordre de la Pléiade et grand officier de l’Ordre national du Québec. Il est également reconnu comme l’un des meilleurs avocats canadiens en matière d'arbitrage international aux fins des éditions 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016 du répertoire The Best Lawyers in Canada (Woodward / White).
Drew NELSON, Représentant du Oil and Gas Methane Partnership, Environmental Defense Fund
Avant de rejoindre EDF, Drew Nelson a travaillé pour le ministère des Affaires étrangères américain sur les négociations climatiques internationales. Dans ce ministère, Drew Nelson était le principal négociateur sur diverses questions, notamment le déploiement de technologies propres, la réduction des émissions de la part de l'aviation internationale, et la définition de critères de durabilité internationaux pour les biocarburants.
Drew Nelson a également travaillé au bureau Air et Radiations de l'Agence de protection environnementale américaine (EPA).
Il est titulaire de masters en Etudes politiques et Etudes de l'Amérique Latine de l'Université du Texas, avec une spécialisation dans la politique environnementale.
Carolyn OPIO, Responsable de la politique de l'élevage, FAO
John PARKIN, Directeur adjoint de la division Installations et Ingénierie, DSW
Il est ingénieur professionnel agréé.
John a débuté sa carrière chez Consultants. En 1979, il rejoint Durban Corporation où il travaille dans divers services - Structures, Construction, Habitat - avant d'intégrer la branche Assainissement en 1988, qui a changé plusieurs fois de nom depuis.
John a 27 ans d'expérience dans le secteur de la gestion des déchets. Ses principaux pôles de compétences sont l'enfouissement des déchets, les centres de transfert des déchets, la gestion de la flotte, la recherche et plus récemment les technologies MDP, d'extraction de gaz d'enfouissement et de traitement des déchets.
Dr RAMANATHAN, Prof. de sciences atmosphériques et du climat à l’Institut d’Océanographie Scripps
A partir d'observations empiriques, il a montré que l'atténuation des polluants climatiques à courte durée de vie allait ralentir le réchauffement climatique de 50 % au cours des prochaines décennies. Suite à ces travaux, les Nations-Unies ont formé la Coalition pour le climat et l'air pur. Veerabhadran Ramanathan axe actuellement ses travaux sur la situation critique des 3 milliards de personnes les plus pauvres qui vont subir les conséquences les plus désastreuses de l'évolution climatique. Il a ainsi élaboré une nouvelle approche intitulée The Two Worlds Approach (L'approche des deux mondes) visant à permettre à ces 3 milliards de personnes d'avoir accès à une énergie propre et renouvelable. Un exemple est le Projet Surya qui vise à atténuer les émissions de carbone noir et autres émissions induisant le réchauffement climatique, générées par les cuisinières fonctionnant à la biomasse solide en Inde.
Il est actuellement membre du Conseil pour l'Académie des sciences pontificales du Pape François. A travers de nombreuses réunions et sommets, il a contribué, au nom du Pape François au Vatican, à l'émergence d'une Alliance entre la Science, la religion et la politique avec un potentiel d'effet transformateur sur les initiatives mondiales afin de ralentir l'évolution climatique.
Les Nations-Unies lui ont décerné le prix 2013 Champion of Earth for Science and Innovation et il a été désigné 2014 Global Thinker par les Affaires étrangères américaines. Il a été élu à la National Academy of Science, à la Royal Swedish Academy of Sciences, à l'American Philosophical society et a reçu de nombreuses autres distinctions.
Thomas STOCKER, Prof. de physique climatique et env. à l’Institut de physique, Univ. de Bern
Thomas Stocker a rédigé ou corédigé plus de 200 articles publiés dans des revues à comité de lecture et axés sur la dynamique climatique et la modélisation et la reconstitution du paléoclimat. Après plus de 10 ans de service au sein du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) de l'ONU, il a été élu co-président du groupe de travail I du GIEC en 2008. Le rapport d'évaluation détaillée Changements climatiques 2013 : les éléments scientifiques a été approuvé par les gouvernements le 27 septembre 2013. Thomas Stocker a été nommé docteur honoris causa de l'Université de Versailles en 2006 et a reçu la médaille Hans Oeschger de l'Union européenne des Géosciences en 2009. En 2012, il a été élu membre de l'Union américaine de géophysique et fait partie des membres étrangers de l'Accademia Nazionale dei Lincei
Reiner WASSMANN, expert du changement climatique à l'IRRI
En 2010, Reiner était Expert intégré à l'IRRI (créé par le GTZ, et le Center for International Migration and Development). Auparavant, de 1991 à 2009, il avait été envoyé en détachement prolongé en tant que scientifique recruté sur le plan international à l'IRRI (pendant 12 ans environ). De 1987 à 2009, il était membre du personnel scientifique à l'Institut Fraunhofer pour la recherche environnementale atmosphérique, à Garmisch-Partenkirchen et à l'Institut de météorologie et de recherche sur le climat de l'Institut de technologie de Karlsruhe (à côté de Garmisch-Partenkirchen).
Jean-Alexandre BARIL, Journaliste Rédacteur en Chef et Présentateur sur iTÉLÉ
C’est cependant à la radio que Jean-Alexandre Baril fait ses premières armes dans le journalisme d’information. En 1997, il intègre RTL en tant que journaliste reporter. En 1998, une année après ses débuts sur RTL, il rejoint France 3 Rhône Alpes Auvergne, puis en 2000, iTELE, la chaîne d’information en continu nouvellement créée par le groupe Canal+. Après 5 années d’expérience au sein de iTELE, Jean-Alexandre Baril souhaite élargir ses compétences et participe en novembre 2005 à la création de BFMTV, 1ère chaîne française d’informations en continu, où il restera 8 ans en tant que présentateur de tranche et chef des informations.
Tanguy de Bienassis, Analyste financier dans l’Unité climat et financement du carbone
Avant de rejoindre la Banque mondiale en 2012, Tanguy de Bienassis a travaillé en banque d’investissement et en conseil. Tanguy est diplômé du groupe ESSEC.
Helena Molin Valdés, chef du secréteriat, CCAC
Les publications de la conférence
Les interventions des conférenciers
Les interventions des conférenciers