Laurence Bedeau
Associée au sein du cabinet ELABE
Restée relativement méconnue de l’opinion publique jusqu’au début des années 2000, la pollution de l’air intérieur est désormais perçue par une majorité d’habitants en France, en Belgique mais aussi en Chine comme la cause probable de symptômes tels que les maux de tête, la fatigue ou l’irritation des yeux et des voies respiratoires ; et de problèmes de santé de manière générale. Cependant, le défaut d’information sur la qualité de l’air à l’intérieur des espaces clos fréquentés (lieux privés, lieux de travail et de passage, transports) aboutit souvent à des diagnostics subjectifs, aggravés par la difficulté d’identifier les sources de pollution de l’air intérieur.
Pourtant, il s’agit bien d’un enjeu de santé publique, comme en témoigne l’anxiété croissante des parents sur la qualité de l’air respiré par leurs enfants à l’intérieur des bâtiments scolaires par exemple. Dans ce contexte, le renforcement réglementaire et normatif relatif à la qualité de l’air intérieur est aujourd’hui jugé indispensable, afin de garantir une meilleure prévention et évaluation des risques.