Teresa Moreno
Directrice de l’IDAEA (Institute of Environmental Assessment and Water Research), Barcelone
Fulvio Amato
Chercheur permanent à l’IDAEA, Barcelone
Plus de 120 millions de personnes à travers le monde prennent le métro chaque jour pour se rendre sur leur lieu de travail. Les Nations Unies ayant estimé qu’en 2050, 75 % de la population mondiale vivrait en ville, le nombre d’usagers des métros est appelé à augmenter. Outre le rôle essentiel que jouent les métros dans la mobilité des citadins, ce mode de transport peut aussi jouer un rôle clé dans la réduction de la pollution de l’air extérieur, en offrant une alternative aux véhicules individuels.
Cependant, en réponse à l’intérêt grandissant des scientifiques et du public pour la qualité de l’air et son importance pour la santé humaine, plusieurs études ont révélé des niveaux inacceptables de particules inhalables (PM) dans les réseaux de métro. Le présent article passe en revue certaines de ces études et met leurs résultats en perspective par rapport aux directives de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) relatives à la concentration de particules fines dans l’air. Les auteurs identifient des facteurs qui contribuent à la pollution de l’air du métro. Ils formulent des recommandations destinées à aider les urbanistes et les usagers à limiter et se préserver de cette pollution.