L’importance de la politique environnementale des villes et son influence sur le changement climatique est indiscutable. Les zones urbaines ont un rôle fondamental à jouer dans la réduction de l’émission des gaz à effets de serre, en Europe comme partout dans le monde. Les villes ont besoin d'outils appropriés pour réaliser un état des lieux des émissions de GES. Or les résultats de ces analyses ne sont pas toujours comparables.
2008-2009
Monde
Villes et services urbains
Comment comparer les mesures d'impact des gaz à effet de serre ?
Les villes européennes ne sont soumises à aucune contrainte communautaire globale en matière d’émissions de gaz à effet de serre. Pourtant, leur rôle dans le dispositif de lutte contre le changement climatique est largement reconnu par les institutions européennes, et fait l’objet de nombreuses initiatives relevant de la réflexion stratégique, de l’encouragement financier, de la diffusion de bonnes pratiques.
Ces dernières années, les associations de villes, les agences d’énergie et les instituts de recherche ont développé différents outils logiciels pour créer des inventaires de gaz à effet de serre pour les villes. Or les méthodes de mesure d’impact utilisées sont essentiellement nationales et spécifiques. Dans ce contexte, la nécessité d’un cadre de mesure de l’impact climatique des villes et d’un référentiel communs a commencé à se dessiner.
Le but du projet a été de comprendre en quoi les méthodologies de départ se différenciaient et dans quelle mesure les résultats obtenus avec les différents outils pouvaient être comparables.
« Par l’analyse et la comparaison des inventaires de carbone choisis, l’étude a mis exergue l’origine de différences méthodologiques importantes et donne des pistes d’action pour une meilleure comparabilité. »
Trop souvent, les mesures ne sont pas comparables
Cette étude a permis d’identifier les différentes variables et de discuter les conditions d’existence d’un cadre méthodologique unifié pour mesurer les émissions de gaz à effet de serre des villes européennes. Les résultats ont prouvé que les méthodologies utilisées pour réaliser ces inventaires différaient sur des aspects importants tels que le calcul des équivalents de CO2, le périmètre de la mesure ou encore les gaz à effet de serre étudiés. Les inventaires sont donc souvent non comparables.
Ces travaux ont été présentés à la Commission européenne lors d’un atelier en mai 2009 et à deux reprises au siège de la Banque mondiale à Washington.
À la suite de ces rencontres, l’Institut Veolia a participé à un groupe de travail international composé de membres de l’Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI), la Banque mondiale, le PNUE et UN-Habitat. Ce groupe a pour objectif de formuler des recommandations afin de faire converger les méthodologies de comptabilité carbone existantes pour les villes.
Partenaires
- Nikolas Bader Collège d'Europe (Belgique)
- Dr. Raimund Beilschwitz, Collège d'Europe (Belgique)